Constitué à l'origine d’un groupe de sept pionniers, le vignoble de Domme est situé dans le Sud – Ouest, sur le bassin versant de la Dordogne. Il regroupe aujourd’hui 14 producteurs et 24 hectares de vignes. C’est l’un des plus petits vignobles de France. Depuis 2016, près de la moitié des parcelles sont engagées en viticulture biologique.

AUTEUR(S)

Capette Christophe coordination@vindedomme.fr

Fiche rédigée par Laëtitia GONI-LIZOAIN

PROGRAMME

Démarrage: 2016

Lieu de réalisation: 14 communes du Canton de Domme (24), Campagnac les Quercy et Salviac (46)

ORGANISME(S)

Cave Coopérative des Vignerons des Coteaux du Céou

FLORIMONT – GAUMIER - 24250

Moncalou

1 Salariés / 13 Adherents

Site internet Médias sociaux

Ou

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COMITÉ DE LECTURE

Date de lecture de la fiche

11/4/2020

Localisation

France Nouvelle Aquitaine Dordogne

Appréciation(s) du comité

Préservation de la ressource en eau

Domaine

Environnement Agriculture

Type de structure

Coopérative Coopérative

Envergure du programme

Locale

Bénéficiaires

Agriculteurs

Type d'acteur

Producteur

Type d'action

Production agricole Production de niche et de terroir

Type d'objectif

Environnementaux Maintien et amélioration de la biodiversité Environnementaux Préservation de la qualité / fertilité des sols Environnementaux Dépollution des modes de production agricole (introduction d’alternatives aux intrants chimiques, pesticides, fongicides…) Culturels Entretien du patrimoine naturel

LOCALISATION
LICENCE

Copyright: Licence Creative Commons Attribution 3.0

Pour citer un texte publié par RESOLIS:

Capette Christophe, « Un vignoble en partie bio à proximité de la rivière du Céou, affluante de la Dordogne », **Journal RESOLIS**

ORIGINE ET CONTEXTE

Historiquement, le Périgord Noir possédait de grands vignobles avec près de 2 700 hectares pour le vignoble Vin de Domme. Mais l’épidémie de phylloxera des années 1870 – 1880 et les différents épisodes de guerres ont conduit à la disparition de nombreuses vignes. Face à ce constat, c’est dans les années 1990 que quelques pionniers ont relancé une dynamique en plantant de la vigne, puis en créant la Cave Coopérative des Vignerons des Coteaux du Céou en 1996. Cette structure de gestion et de production du Vin de Domme regroupe les apports des viticulteurs adhérents. Ces derniers s’impliquent au travers de permanence au chai, de participations à des marchés de producteurs locaux, des manifestations et des travaux à la cave comme l’embouteillage.

OBJECTIFS

L’enjeux général est contribuer au développement du vin dans ce territoire, tout en préservant l’environnement.
L’objectif spécifique est de convertir la totalité du vignoble en agriculture biologique afin respecter les sols, les clients, les adhérents, la biodiversité environnante ainsi que de diversifier la gamme des vins proposés.

ACTIONS MISES EN OEUVRE

La cave s’appuie sur :
Le Groupement d’Employeur des Coteaux du Céou pour le recrutement de main d’œuvre pour les divers travaux relatifs à la vigne (taille, épamprage...) et pour les différents travaux du chai (vendange, suivi vinifications, mise en bouteilles...).
La CUMA des Coteaux du Céou permettant pour mutualiser le matériel spécifique viticole sur les exploitations adhérentes
Désherbage mécanique, travail du sol un rang sur deux.
Fertilisation de façon raisonnée et adaptée avec soit des engrais verts (origine végétale), soit des amendements organiques (origine animale).
80% des surfaces aujourd’hui sont traitées en BIO (soufre et cuivre essentiellement) même pour des adhérents qui ne sont pas en agriculture biologique.
Réunions « Bout de parcelle » : échanges entre viticulteurs pour évoluer techniquement.

RÉSULTATS ET IMPACTS, QUANTITATIFS ET QUALITATIFS

Fort impact sur la biodiversité (appréciation visuelle) : faune, flore, et gibier plus présent dans les vignes (perdreaux, lapin, lièvres)
Réflexion sur un projet de réimplantation de haies pour favoriser la biodiversité et le petit gibier (Fédération de chasse).
Travail des sols différents et « le sol vous le rend » : facilite les choses pour le végétal implanté mais aussi pour la biodiversité environnante.
Valorisation économique : différenciation de gamme.
Adaptation au niveau du chai (cuvées bio et cuvées non bio).
Maintien du vignoble Vin de Domme, conservation d’un terroir ; en 2012, labellisation IGP (Indication Géographique Protégée) Périgord – Vin de Domme plus sélectif que l’IGP Périgord car il n’est pas sur le département mais uniquement sur le canton de Domme et sur Salviac (commune du Lot).

ORIGINALITÉ

Particularité : 70 % des viticulteurs de la cave sont en polyculture. La vigne est un complément de l’élevage, des noyeraies, de l’agrotourisme ou des truffières.

PARTENARIAT(S)

Adhérent INTERBIO Nouvelle – Aquitaine (association INTERprofessionnelle BIO régionale).
Adhérent Agrobio Périgord (association de développement de l'agriculture biologique en Dordogne).
Chambre d’agriculture pour le suivi technique :
Partie viticole : contrat à l’année avec la chambre d’agriculture de Dordogne.
Partie vinicole : travaille avec le laboratoire œnologique de Soussac.

RETOUR D’EXPÉRIENCE

Difficultés et/ou obstacles rencontrés pendant la mise en œuvre :

Pas de valorisation des produits durant la conversion : « Cela fait trois ans que l’on fait du BIO sans pouvoir le revendiquer, c’est un investissement mais c’est un pari pour l’avenir car ça coûte plus cher à produire. On n’a pas encore vue la couleur des efforts que l’on a produit », Christophe CAPETTE.
Un des adhérents hésite à passer en agriculture biologique car il est en polyculture élevage (noix, truffes, moutons, céréales et vignes). Il envisage la conversion sur l’atelier viticulture.
Coût de production plus élevé en agriculture biologique : par exemple désherbage mécanique plus long (entre 4 et 10 heures par hectare selon le matériel utilisé) que le désherbage chimique (moins de 2 heures par hectare).
Coûts supplémentaires donc charges supplémentaires.

Solutions adoptées pour répondre aux difficultés et/ou obstacles :

Passage en bio par atelier aujourd’hui possible (sollicitation d’INTERBIO).

Présentation des facteurs de réussite et conseils pour une généralisation ou un essaimage :

Petit vignoble avec des terroirs superbes mais pas facile à travailler, pas nécessairement très productifs, mais enclin à peu de maladies.
Être beaucoup plus présent dans le vignoble, accorder plus de temps à la nature et observer pour pouvoir anticiper.
En être convaincu personnellement.
Techniquement : échanger beaucoup et se former.
Soutien technique de la chambre d’agriculture avec une philosophie commune partagé avec le technicien.